Le Chef d’État-Major des armées du Nigeria, Général Christopher Musa, a exprimé ses préoccupations concernant la situation politique au Burkina Faso, au Niger et au Mali, trois pays dirigés par des juntes militaires depuis leurs coups d’État respectifs.
« Le Nigeria a plus à perdre si le Burkina Faso, le Niger et le Mali ne parviennent pas à instaurer la démocratie. (…) Ils doivent avoir un système démocratique ; s’ils ne le font pas, cela leur causera davantage de problèmes, ce qui, à son tour, aggravera nos problèmes de sécurité. »
⚠️ Une menace pour la sécurité régionale
Selon le Général Christopher Musa, l’instabilité politique dans ces pays sahéliens représente un risque accru pour la sécurité du Nigeria et de toute la région. L’absence de gouvernements démocratiques et les tensions avec la CEDEAO pourraient alimenter des crises supplémentaires, notamment :
- La montée en puissance des groupes armés dans la région sahélienne, déjà marquée par des attaques terroristes.
- L’affaiblissement de la coopération militaire régionale, essentielle dans la lutte contre Boko Haram et d’autres groupes extrémistes.
- Une instabilité économique et sociale, entraînant des flux migratoires incontrôlés et une pression accrue sur les pays voisins.
🇳🇬 Le Nigeria, acteur clé de la stabilité en Afrique de l’Ouest
Le Nigeria, première puissance économique et militaire d’Afrique de l’Ouest, a toujours joué un rôle majeur dans la médiation des crises politiques régionales. La récente création de l’Alliance des États du Sahel (AES) par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, qui marque leur rupture avec la CEDEAO, suscite de nombreuses interrogations quant à l’avenir de la coopération sous-régionale.
L’appel du Général Musa à un retour à la démocratie traduit ainsi la volonté du Nigeria de maintenir l’équilibre géopolitique et sécuritaire en Afrique de l’Ouest.