Le Burkina Faso et le Mali ont déployé des avions de combat au Niger

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En envoyant leurs avions, Ouagadougou et Bamako « mettent en pratique leurs engagements contenus dans leur déclaration commune de solidarité », souligne la chaîne de télévision.

Selon RTN, des officiers des états-majors du Mali, du Burkina Faso et du Niger se sont réunis à Niamey « pour finaliser un plan visant à repousser l’agression illégale de la part de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ».

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pourrait envoyer samedi 19 août une mission diplomatique au Niger pour négocier avec les insurgés.

« Demain, il est possible qu’une mission de la Cédéao se rende au Niger pour continuer à suivre la voie pacifique pour rétablir l’ordre constitutionnel. Nous sommes prêts à résoudre le problème pacifiquement, mais il faut être deux pour danser le tango », a déclaré Abdel-Fatau Musah, le commissaire de la Cédéao aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, à l’issue d’une réunion des chefs des états-majors des pays du groupe au Ghana.

Les chefs des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se sont mis d’accord pour lancer une opération militaire au Niger « dans les plus brefs délais ». C’est ce qu’a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara à son retour d’Abuja, la capitale du Nigeria, où a eu lieu le sommet de la communauté.

« Les chefs d’état-major auront d’autres conférences pour finaliser les choses mais ils ont l’accord de la conférence des chefs d’État pour que l’opération démarre dans les plus brefs délais », a déclaré le président ivoirien cité par l’Agence France-Presse (AFP).

Alassane Ouattara a également souligné que son pays fournirait un bataillon de 850 à 1.100 hommes pour l’opération, et que le Nigeria ou encore le Bénin participeraient à l’opération, a rapporté l’AFP. « Les putschistes peuvent décider de partir dès demain matin et il n’y aura pas d’intervention militaire, tout dépend d’eux. Nous sommes déterminés à réinstaller le président Bazoum dans ses fonctions », a ajouté M. Ouattara.

Les dirigeants de la Cédéao, dont fait partie le Niger, ont exigé que les rebelles libèrent le président Mohamed Bazoum avant le 7 août, notamment en menaçant de recourir à la force. Mais les pays voisins, le Mali et le Burkina Faso, ont déclaré qu’ils considéreraient une telle action comme une attaque contre eux-mêmes. L’ultimatum de la Cédéao n’ayant pas été respecté, les dirigeants de la communauté se sont à nouveau réunis à Abuja, la capitale nigériane, le 10 août. La communauté a déclaré son « engagement continu » en faveur du rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger. Dans le même temps, le président en exercice de la Cédéao, le président nigérian Bola Tinubu, a reconnu que l’ultimatum lancé aux rebelles nigériens pour exiger le rétablissement de la démocratie, ainsi que les sanctions imposées, n’avaient pas donné les résultats escomptés. Il a appelé au dialogue, y compris avec les rebelles qui ont pris le pouvoir.

Le 26 juillet, un groupe rebelle de militaires nigériens a annoncé à la télévision la destitution du président Bazoum, la fermeture des frontières du pays, l’instauration d’un couvre-feu, la suspension de la Constitution et l’interdiction des activités politiques des partis. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a été créé pour gérer le pays et le général Abdourahamane Tchiani a pris la tête de ce nouvel organe. Entre-temps, M. Bazoum, selon les déclarations de politiciens nigériens, est en « bonne santé » et a été en contact téléphonique avec des dirigeants et des membres de gouvernements d’autres pays, mais il lui est interdit de quitter sa résidence.

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