Le gouvernement camerounais interdit les débats médiatiques sur la santé de Paul Biya

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Le gouvernement camerounais a formellement interdit aux médias de débattre ou de spéculer sur l’état de santé du président Paul Biya, âgé de 91 ans. Cette interdiction a été clairement stipulée dans une note signée par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, qui qualifie la santé du chef de l’État de « domaine de sécurité nationale ». Cette mesure a immédiatement suscité des réactions au sein de l’opinion publique et des médias locaux, qui sont désormais contraints de respecter cette directive sous peine de poursuites.

Une interdiction justifiée par la sécurité nationale

Dans sa note officielle, Paul Atanga Nji rappelle que « le chef de l’État est la première institution de la République », et qu’en conséquence, les discussions publiques autour de sa santé pourraient porter atteinte à la stabilité du pays. Le ministre a averti que les contrevenants seront sévèrement sanctionnés par la loi en cas de violation de cette interdiction. Cette décision a été prise dans un contexte où les rumeurs concernant l’état de santé du président Paul Biya circulent de plus en plus sur les réseaux sociaux et dans certains médias.

La santé de Paul Biya, un sujet sensible

Depuis plusieurs années, la question de l’état de santé du président Paul Biya, qui est au pouvoir depuis 1982, alimente les débats. Ses absences prolongées du territoire camerounais, notamment lors de séjours en Suisse, sont régulièrement l’objet de spéculations, en particulier en ce qui concerne sa capacité à diriger le pays. Cependant, le gouvernement camerounais a toujours maintenu que le président est en bonne santé.

Ainsi, lors d’une déclaration récente, le gouvernement a assuré que Paul Biya était en « excellent état de santé » et qu’il continuait à « travailler et vaquer à ses occupations à Genève ». La présidence a également indiqué que le chef de l’État « se porte bien et rejoindra le Cameroun dans les prochains jours ».

Les conséquences pour les médias

La mise en garde du ministre Paul Atanga Nji contre les discussions sur la santé du président a des conséquences directes pour la presse camerounaise. Désormais, tout média qui enfreindrait cette directive s’expose à des sanctions sévères. Cette interdiction vise à contrôler les informations jugées sensibles et à préserver la stabilité politique du pays.

Les médias et les journalistes devront donc faire preuve de prudence dans leurs reportages et analyses, en évitant d’aborder ce sujet sous peine de poursuites judiciaires. Cette directive met également en lumière les tensions autour de la succession de Paul Biya, un sujet qui reste tabou et qui alimente les spéculations dans l’ombre.

Les implications politiques

Cette interdiction de débattre de la santé du président Paul Biya reflète la gestion centralisée et sensible des questions liées au pouvoir au Cameroun. Alors que l’âge avancé du président soulève des interrogations sur l’avenir politique du pays, toute discussion publique sur ce sujet est désormais assimilée à une question de sécurité nationale. Le gouvernement entend ainsi protéger l’image du chef de l’État et éviter toute forme de déstabilisation politique.

Le gouvernement camerounais a clairement établi que les débats sur la santé de Paul Biya sont interdits et relèvent désormais de la sécurité nationale. La note de Paul Atanga Nji met en garde les médias contre toute violation de cette directive, sous peine de sanctions sévères. Alors que le président, âgé de 91 ans, continue de jouer un rôle central dans la politique du Cameroun, cette mesure vise à préserver la stabilité et à éviter les spéculations qui pourraient nuire à l’autorité de l’État.

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