Scandale en Guinée Équatoriale : Baltasar Ebang Engonga, Dit « Bello », et l’Affaire des Vidéos Intimes qui Secoue le Pouvoir

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La Guinée équatoriale est secouée par un scandale sans précédent impliquant Baltasar Ebang Engonga, surnommé « Bello », fils de Baltasar Engonga Edjo’o, l’actuel président de la Commission de la CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale). Cet homme puissant, proche du clan présidentiel, se trouve au centre d’une affaire d’État après la fuite de centaines de vidéos intimes qui ont fait irruption sur les réseaux sociaux. Ces vidéos, où l’on voit « Bello » dans des relations intimes avec des femmes influentes, ont provoqué une onde de choc au sein de la famille présidentielle et du gouvernement.

Des Relations Intimes et des Enregistrements en Plein Bureau

Sur les vidéos diffusées, Baltasar Ebang Engonga est filmé dans son propre bureau, souvent avec le drapeau de la Guinée équatoriale en arrière-plan. Le contenu des vidéos, impliquant des femmes mariées à des ministres, dignitaires et généraux du pays, met en lumière des relations intimes au sommet de l’État, exposant la vie privée de nombreuses personnalités de premier plan.

Cette fuite n’a fait qu’amplifier la tension au sein du pouvoir équato-guinéen. Les femmes filmées incluent, selon des sources, l’épouse du superviseur de la sécurité présidentielle, Jesús Edu Moto Mangue, ainsi que des proches du ministre de la Sécurité publique, Nicolás Obama Nchama. La fille d’un membre influent du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) ainsi que l’épouse du ministre Antonio Oburu Ondo sont également citées parmi les partenaires présumées de « Bello ».

Des Accusations de Détournements Financiers et d’Abus de Pouvoir

Cette affaire de vidéos intimes est intimement liée à une enquête en cours sur des virements financiers suspects. En octobre, une enquête a été ouverte par le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, dit Teodorín, pour faire la lumière sur des mouvements de fonds publics, effectués par Baltasar Ebang Engonga, vers des comptes privés aux îles Caïmans. Teodorín aurait initié cette enquête pour fragiliser « Bello » dans la perspective d’une succession présidentielle.

Sanctions et Réactions

Face à l’ampleur du scandale, le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue a convoqué une réunion de crise avec plusieurs figures concernées. Il a également interdit strictement les relations sexuelles dans les bureaux, en déclarant que « des mécanismes de contrôle sont déjà en place et toute personne qui enfreindra cette règle sera sanctionnée pour faute et licenciée ». Cette déclaration reflète la volonté du vice-président de nettoyer le gouvernement et de rétablir une discipline stricte.

L’affaire pourrait même atteindre des personnalités internationales, comme Marisa Nlang Engonga Esono, la sœur de « Bello », actuellement en poste à l’UNESCO à Paris. Si elle n’est pas directement impliquée, sa proximité familiale avec Baltasar Ebang Engonga suscite des questions et pourrait entraîner de nouvelles ramifications pour l’image du gouvernement équato-guinéen.

Un Scandale qui Ébranle le Pouvoir

Ce scandale, devenu viral, a ouvert la boîte de Pandore, mettant à nu des rivalités politiques et personnelles au sein du clan Obiang. La fuite des vidéos semble, selon certains observateurs, bénéficier au vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, qui y voit une occasion de solidifier sa position et d’éliminer des rivaux potentiels.

La Guinée équatoriale se retrouve ainsi plongée dans une crise médiatique sans précédent, alors que ce scandale expose des réalités complexes de la vie politique et familiale au sommet du pouvoir.

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