Offensive du Ghana contre l’Immigration Illégale : Plus de 2 200 Personnes Arrêtées dans le Cadre de la Lutte contre la Criminalité et la Mendicité

Les autorités ghanéennes ont mené une vaste opération à Accra, entraînant l'arrestation de 2 241 immigrants en situation irrégulière. Cette action vise à contrer la criminalité et la mendicité organisée, suscitant des réactions mitigées quant à son impact humanitaire et sécuritaire.

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Le Ghana a récemment intensifié sa lutte contre l’immigration illégale en procédant à l’arrestation de 2 241 ressortissants étrangers lors de raids menés à l’aube à Accra. Cette opération d’envergure, qui s’est déroulée autour du vendredi 16 et samedi 17 mai 2025, a ciblé des individus considérés comme étant en situation irrégulière sur le territoire ghanéen. Parmi les personnes interpellées, un nombre alarmant de 1 332 étaient des enfants, soulevant des préoccupations humanitaires considérables.

Le ministre de l’Intérieur, Muntaka Mubarak, a communiqué sur cette opération via sa page Facebook, expliquant que cette action répond à une « préoccupation croissante concernant la mendicité organisée impliquant des ressortissants étrangers ». Selon le ministre, cette activité constitue non seulement un risque pour la sécurité nationale, mais porte également atteinte à l’image du Ghana sur la scène internationale. Il a également souligné que nombre des personnes arrêtées avaient pénétré dans le pays par des « voies non approuvées, contournant ainsi les procédures d’immigration essentielles ».

Les informations disponibles indiquent que les personnes arrêtées provenaient principalement des pays voisins de la région du Sahel, notamment le Burkina Faso, ainsi que du Togo et du Nigeria. Cette concentration géographique suggère des dynamiques migratoires régionales complexes, potentiellement liées à des facteurs économiques, sécuritaires ou environnementaux dans leurs pays d’origine.

Si certains citoyens ghanéens ont salué ces arrestations, les considérant comme une mesure nécessaire pour lutter contre la criminalité et préserver la réputation du pays, d’autres voix se sont élevées pour exprimer leur inquiétude quant au sort des personnes arrêtées, en particulier les nombreux enfants. Certains migrants interpellés auraient déclaré avoir été poussés à chercher refuge au Ghana par le désespoir et le manque de nourriture dans leurs pays d’origine, exacerbés par des conflits persistants.

Il est important de noter que la législation ghanéenne, à travers la loi de 1969 sur les mendiants et les indigents (Beggars and Destitutes Act of 1969), criminalise la mendicité. Les autorités ghanéennes ont déjà mené des opérations similaires par le passé pour éloigner les mendiants, y compris les enfants, des rues des grandes villes.

Cette opération d’envergure soulève plusieurs questions cruciales. D’une part, elle met en lumière la complexité de la gestion des flux migratoires et la tension entre la sécurité nationale et les impératifs humanitaires. D’autre part, elle interroge sur les causes profondes de la mendicité et de l’immigration irrégulière dans la région, qui sont souvent liées à des facteurs socio-économiques et politiques transfrontaliers.

Les prochaines étapes concernant le sort des personnes arrêtées, notamment les modalités de leur expulsion et l’assistance qui pourrait leur être apportée, seront cruciales pour évaluer l’impact réel de cette opération et la position du Ghana en matière de droits des migrants.

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