Le 30 octobre 2024, le gouvernement ivoirien a annoncé des menaces de radiation visant 26 responsables syndicaux qui ont signé les préavis de grève des syndicats du Ministère de l’Éducation Nationale (MENA) et du Ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage (METFPA). Cette décision fait suite à des accusations de violences lors des récentes manifestations, bien que les enseignants aient choisi de s’abstenir de tout rassemblement en restant chez eux.
Les syndicats, représentés par des figures majeures des mouvements enseignants, dénoncent cette décision comme une tentative de répression et s’interrogent sur la véracité des accusations portées. Ils attendent des clarifications officielles pour déterminer les actions futures et éviter tout malentendu susceptible d’intensifier les tensions dans le secteur éducatif.
La liste des responsables visés inclut des représentants clés des deux ministères :
Représentants Syndicaux Menacés de Radiation – MENA (9 personnes)
- Bli Blé David (CEPENS-CI)
- Akaffou Pierre (CSE-1DCI)
- Boka Kouadio Arnaud (ESEF-CI)
- Achi Béché Toussaint (MESEF-RS)
- Kla Alain Charles (PFEF)
- Achi Edoukou (COSEFCI)
- Kaba Sory (FESAPPCI)
- Ekoun Kouassi (SYNESCI)
- Zondé Zoko Stéphane (FEFR-CI)
Représentants Syndicaux Menacés de Radiation – METFPA (16 personnes)
- Zouzou Raphaël Kouamé (SYNAFETFPCI)
- Ouattara Abdoulaye Hamilton (SOLIDARITÉ)
- Vanie Bi Tizié Francis (UNETFP-CI)
- Ouattara Souleymane (FESEF-CI)
- Guissé Yao Georges (ASYPECI)
- Kouadio Célestin (CONETFPCI)
- Coulibaly Yacouba (REPLYC-CI)
- Tanoh Arthur Bienvenue (MONEPSUP)
- Kéi Désiré Florent (SYNAPECI)
- Jean-Marc Kouassi (SYNEFCI-UNITÉ)
- Kangah Kouassi Ernest (SYPENSCI-GAILLARD)
- Sehoko Amadou (SYNIOCI)
- Lobry B. Eric (SYNERGIE)
- Niamien Serges (CONAPEPSCI)
Face à cette situation tendue, les syndicats de l’éducation appellent au dialogue avec les autorités, mettant en avant leur volonté d’éviter l’escalade tout en demandant le respect de leurs droits. Le gouvernement, pour sa part, justifie ces mesures comme une réponse aux débordements constatés, bien que les syndicats insistent sur leur position pacifique.
Cette crise entre le gouvernement et les syndicats enseignants souligne des enjeux plus larges sur la liberté d’expression et de manifestation en Côte d’Ivoire, en particulier dans le secteur de l’éducation. Tandis que les négociations se poursuivent, la communauté éducative observe de près l’évolution de cette situation pour comprendre les impacts de ces mesures sur la stabilité et la qualité de l’enseignement dans le pays.